Le 9 novembre 2015, s’est ouverte à Dakar la deuxième édition du Forum international sur la paix et la Sécurité en Afrique, sous le haut parrainage du Président de la République du Sénégal, Macky Sall. Deux jours durant (du 9 au 10 novembre 2015), l’Union africaine (UA) ainsi que ses nombreux partenaires africains et internationaux, les représentants de la France, les organisateurs du forum que sont le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et l’Institut panafricain de stratégies, plancheront sur les défis majeurs à relever pour instaurer et pérenniser la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique. La tenue d’une telle rencontre regroupant des personnalités de haut niveau civiles et militaires venues d’horizons divers, est d’autant plus nécessaire qu’elle permettra de faire le bilan du premier forum d’un type nouveau en Afrique, organisé les 15 et 16 décembre 2014 toujours à Dakar, qui avait rassemblé, outre un large public, plus de 350 participants officiels venus de 47 pays (dont 30 pays africains), plusieurs chefs d’Etat, une trentaine de ministres, etc.
Pour cette nouvelle édition, il était question de faire de nouvelles propositions pour :
-Instaurer un rendez-vous international annuel qui rassemble tous les acteurs et experts africains et internationaux concernés par les questions de paix et sécurité en Afrique ;
-Mieux lutter contre les problèmes sécuritaires qui plombent la croissance économique du continent. Car, avec les menaces diffuses et difficiles à cerner et donc à combattre, comme le terrorisme islamiste, le trafic des armes et de la drogue, la piraterie et les prises d’otages entre autres, on peut affirmer qu’il n’y a plus de place pour une gestion solitaire des crises, et aucune plate-forme de réflexion n’est de trop pour aider les pays du continent à développer des mécanismes nationaux et même transfrontaliers pour faire face à tous ces périls ;
-Créer une communauté rassemblant les décideurs du continent et leurs partenaires internationaux ;
-Favoriser en marge des sessions, des rencontres et contacts informels ;
-Approfondir le dialogue stratégique entre Africains, et entre Africains et partenaires internationaux ;
-Travailler en renforcement des capacités africaines de réaction aux crises ;
-Élaborer des réponses communes aux nouvelles menaces ;
Il reste à espérer que cette deuxième réunion informelle mette davantage l’accent sur les mécanismes de prévention et d’alerte précoce des actes terroristes et assimilés, au lieu de se limiter à l’ébauche de plans régionaux ou sous régionaux qui sanctionnent habituellement ce genre de grand’ messes et dont les résultats sont sinon nuls, du moins mitigés.