Le mouvement Balai citoyen a animé une conférence de presse dans la soirée du 23 juin 2015 à Ouagadougou. A l’occasion, les responsables dudit mouvement ont affiché leur détermination à obtenir la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils ont également appelé au déclenchement des procédures judiciaires contre Blaise Compaoré et Luc Adolphe Tiao, ainsi qu’à plus d’égard à l’endroit des familles des martyrs de l’insurrection populaire.
Le rapport de la commission qui a examiné la situation du RSP doit, de l’avis du Balai citoyen, être publié officiellement. Ce rapport ne doit pas rester, précisent les animateurs de la conférence de presse jour, entre les mains des seules autorités. Il doit être rendu public.
En sus, disent-ils, « nous prévenons par avance que nous maintenons notre exigence de la dissolution du RSP ». Ce qui sonne comme une réplique au Premier ministre qui a exprimé il y a quelques jours, sa volonté de laisser tranquille, ce corps d’armée.
Au Balai citoyen, l’on clame que, pas même des velléités de dissolution dudit corps ne peuvent faire baisser la garde. Du reste, il ressort de la déclaration liminaire lue ce jour par Serges Bambara alias Smockey, porte-parole du Balai citoyen, que « Nous ne nous laisserons pas distraire par les jeux de mots sur la dissolution ».
Smockey et ses camarades se veulent catégoriques : « pas de régiment militaire qui ne soit pas sous le commandement du chef d’état-major général des armées ; pas de régiment militaire à la présidence du Faso ». Autre précision, « Toute solution contraire à la dissolution du RSP ne trouvera pas notre assentiment ».
Déjà, le mouvement dit demander « à tous les démocrates de se mobiliser contre le maintien du RSP ».
Les « crimes économiques et les biens mal acquis », le Balai citoyen « exige » qu’ils fassent l’objet de procédures judiciaires. Et ce, « non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans les pays comme la France, où ces pilleurs ont camouflé leur butin ». Il faut, selon Smokey et ses camarades, « que ceux qui ont volé les biens du peuple burkinabè soient recherchés et jugés. Il faut également que ces biens soient restitués à l’Etat burkinabè. »
Il est inacceptable, selon le Balai citoyen, que les familles des martyrs n’aient encore « reçu aucune indemnisation, ne serait-ce qu’à titre de provision. » Ces martyrs, si l’hommage national qui leur a été rendu est à saluer, il reste que justice doive également leur être rendue. Et ce, « dans le plus bref délai ». Dans ce sens, le Balai citoyen appelle « les autorités judiciaires à engager des procédures sérieuses contre les responsables et les exécutants de ces meurtres, que sont notamment Blaise Compaoré et Luc Adolphe Tiao ».
Relativement à la marche de la Transition, le Balai soutient que « Forcément, il faut que les élections se tiennent le 11 octobre pour que nous ayons des autorités démocratiquement élues ».
Fulbert Paré
Lefaso.net