Le pari de la paix

Le Pari de la Paix

Images de la Conférence de African Crisis Group en partenariat avec les Associations de la diaspora Guinéenne en Belgique et en Allemgne, Dimanche 04 Mai 2014 à Bruxelles.

 Le pari de la paix est en construction en Guinée. Ce fait est nouveau. Traditionnellement un pari de ce genre est considéré comme étranger au domaine du système étatique. Car contrairement à la tradition en la matière, la nouvelle démarche vise la réconciliation et ne se structure pas autour d’un agenda électoral ; moins ces militants ou membres ne se comptent pas en bataillon électoral. Il est au-dessus de tels enjeux et des clivages politiques. Son but, mieux son dessein plus que de pacifier et de fédérer nécessairement la nation est d’organiser en son sein un intérêt de paix.

Cet intérêt de paix varie et prend des formes diverses et s’impose souvent sous des conjonctures idéologiques différentes. Par exemple, les milieux d’affaires soucieux de faire des investissements peuvent concourir à la paix .De même les gouvernements peuvent subordonner la paix à la stabilité politique .Les religieux peuvent prier pour la paix voire les artistes ou poètes peuvent écrire des odes de la paix. Mais dans le contexte actuel le nouvel intérêt de paix en Guinée est porté à priori par ceux qui en bénéficient le moins. Ceux dont le cœur de métier n’est pas d’exploiter à des fins partisanes les tensions de la société guinéenne mais de créer en son sein une conscience politique sur les bienfaits d’une société régie par la concorde.

Il s’agit entre autres des nouveaux acteurs, les ONG et les acteurs indépendants de la société civile et d’autres. C’est ce parti de la paix qui est en marche avec cette caravane de la paix voulue par les ONG Guinéennes et internationales et piloté par le Docteur Koureissy Condé qui est depuis 3 ans, invité par les associations et des universités Guinéennes et Africaines sur les questions liées à la paix en Afrique. Prioritairement, il manifeste un penchant singulier pour la Guinée dans toutes ses composantes : Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée et la Guinée Forestière. L’enjeu est de porter des argumentations fondées et des analyses cohérentes face à cette Guinée profonde taraudée par la violence. Le but : renouer les liens là ou effectivement les brisures et les crispations identitaires se font le plus ressentir, massacres de N’zerekoré, Konesseredou, Zogota, Siguiri, Kouroussa, Pita, Boké les affrontements de Conakry suite aux différentes manifestations, le 14, 15 et 16 juillet 2013 et d’autres du genre.

 L’objectif est recréer la confiance là ou justement celle-ci est mise à rude épreuve par les errements politiciens et lever une espérance là où le désespoir et l’apathie gagnent du terrain. Par la sensibilisation il s’agit de cultiver la conscience civique et morale au fondement de notre nation qui met l’accent sur le vivre ensemble et l’adhésion commune à une même nation. Qui assure l’égalité des droits et les libertés politiques qui se déploie aujourd’hui dans la guinée profonde. C’est sans doute là le chemin qui mène à une démocratie apaisée.
Ce résultat reste nécessairement platonique si certains ressorts sociaux ne veillent à les vulgariser pour toucher le plus grand nombre pour en faire une force matérielle. En apparence pareil instrument de réalisation fait défaut. C’est ce vide que comble le Banquet Citoyen pour le développement que moi et d’autres animons avec abnégation dont le combat est de faire de ce pari de la paix le parti de toute la Guinée et celui de toute l’Afrique.

Article écrit par: Malick Touré