Mali : le casse-tête de la sécurisation de l’élection présidentielle

IBK, Bamada.net, campagne Mali

Depuis l’attaque de Sévaré, le calme plat qui a suivi et qui prévaut ne dit rien qui rassure pour aller cavalièrement aux élections, le calme avant la tempête ?

Les  tensions inter-ethniques entre les populations peuls, accusées de soutenir les djihadistes de Macina, et les Dogons montrés comme pro-gouvernementaux, sont vives. Ces tensions ajoutées à ce qui existait avec les indépendantistes Touaregs auxquels se sont encore rajoutés les organisations terroristes connues, qui n’hésitent pas de s’attaquer à la MINUSMA, à Barkhane et à la Force G5, les Forces Armées Maliennes (FAMA) et les forces de sécurités maliennes à elles seules suffiront à dissuader ceux qui attendent au tournant de cette élection dans les zones rebelles pour se faire entendre ? Tous les Maliens, du nord au sud, sont d’accord d’aller aux élections ?

Le cas contraire, ce qui rend la sécurisation du scrutin difficile, c’est comment faire campagne dans ces zones à risque, fouiller chaque personne qui viendrait soutenir un candidat ou toute la foule habillée de boubous et enturbannées  venant de tous les horizons sans frustrer. Si les attaques terroristes peuvent de produire partout dans des camps fortifiés, la sécurisation à l’air libre donne des vertiges aux FAMA et aux forces de sécurité maliennes.

Le Mali est dans un dilemme. Il ne peut pas rester dans le statu quo politique, le pouvoir dans une seule main. A 24 candidats, les minorités ethniques doivent être suffisamment représentées dans ces élections. Seront-elles justes, transparentes  et acceptables pour équilibrer et ramener la paix ?

IBK vient de se confondre aux populations du Nord, à Kidal. D’autres candidats pourront également y faire campagne ?

Pendant ces élections, la MINUSMA et Barkhane devront surtout rester cantonner dans leurs camps et non effectuer des manœuvres …

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